Le challenge #PIF (Printemps de l'Imaginaire Francophone) est mort*, vive le #S4F3s2 (Summer Short Stories of SFFF saison 2) !
Et oui ! c'est l'été paraît-il. En regardant par la fenêtre, je parierais plus sur l'automne mais mon calendrier est formel... Il est donc temps de reprendre du service pour le challenge proposé par Xapur. L'année dernière, il m'avait valu une belle seconde place, derrière Jean (alias Totirakapon). Vais-je réussir à maintenir le rythme cet été ? Avec la présence du mini-Cthulhu et ses fréquents appels, rien n'est moins sûr !
Je commence l'été avec un roman que j'ai trouvé particulièrement réussi. Il s'agit de Stalingrad d'Emmanuel Delporte. Ceux qui me suivent régulièrement connaissent déjà cet auteur dont j'ai déjà lu plusieurs nouvelles (Classifié dans l'anthologie Maisons Hantées, le recueil Aux douze coups de minuit et ma nouvelle coup de coeur de l'anthologie Sombres Félins : Les petits chéris). Vous comprenez bien que quand Emmanuel m'a proposé un service de presse pour son premier roman paru samedi dernier (le 18 juin 2016), j'ai sauté sur l'occasion !
Titre : Stalingrad
Auteurs : Emmanuel Delporte
Genre(s) : récit de guerre, fantastique, horrifique, uchronie
Nombre de pages : 159
Édité par : L'ivre-Book
Illustration couverture : Vael Cat
Illustration couverture : Vael Cat
Résumé éditeur :
Été 1942. La domination nazie sur l’Europe atteint son apogée. L’état-major du Troisième Reich expédie plus de 900 000 soldats à l’assaut de la ville de Stalingrad.Cette bataille ne ressemble à aucune autre. Le froid intense, le volume des destructions, la présence de civils, les atrocités commises de part et d’autre, expliquent la fascination qu’elle exerce encore aujourd’hui.Mais ses souterrains recèlent en outre les reliques d’un secret terrifiant, protégé par d’anciens rites et d’indicibles créatures.Comme les cinq branches d’un pentagramme, cinq récits se croisent et forment la trame de ce roman épique, dans lequel la réalité historique se confond avec les figures mythiques de Raspoutine ou Baba Yaga.Emmanuel Delporte signe son premier roman, récit historico-fantastique, uchronie spectaculaire dans laquelle il vous invite à une réflexion sur le poids du passé et de la guerre.
Petit teaser en vidéo !
Mon avis :
Qui d'autre qu'un nouvelliste aurait pu réussir ce tour de force : créer un véritable roman composé de cinq nouvelles ? Cinq nouvelles qui se rejoignent à Stalingrad, autour d'un thème fantastique inattendu au premier abord.
[Attention, je vais parler de chaque partie (sans spoiler), si vous souhaitez garder la surprise, rendez-vous directement aux prochains crochets !]
La première partie commence très fort, avec la lettre d'un soldat pour son aimée. J'ai trouvé ce texte sublime. Il met directement dans l'ambiance glauque de cette terrible guerre. On sent que l'auteur s'est énormément documenté sur le sujet et, bien que l'on soit dans l'uchronie, les éléments du réel sont majoritaires. Chaque chapitre de cette partie commence par un courrier, cela donne à mon sens beaucoup de profondeur au récit de même que sa terrible chute.
La deuxième partie nous entraîne dans le plus pur fanatisme nazi. C'est glaçant car réaliste, bien trop réaliste en dépit des éléments surnaturels ! La narration oscille à nouveau entre troisième et première personne avec quelques extraits d'un journal intime.
La troisième partie est peut-être ma préférée mais c'est difficile de les départager... On suit le bombardement de Stalingrad à travers les yeux d'un jeune enfant. Encore une fois, le réalisme des scènes est à saluer. Quel travail de documentation !
Pour la quatrième partie, nous basculons à cent pour cent dans l'occulte. La narration change et nous nous retrouvons à lire le carnet de travail d'un scientifique nazi.
Enfin, la cinquième partie — qui se déroule à notre époque — est rédigée à la première personne. Nous suivons cette fois un soldat de l'ombre pour une mission secrète.
[Vous pouvez reprendre ici sans danger !]
Au final, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman pour plusieurs raisons dont :
- la qualité de la plume d'Emmanuel Delporte et sa capacité à basculer d'une narration à une autre dans un même roman ;
- la pertinence historique du récit. Bien qu'il s'agisse d'une uchronie, on pourrait y croire ! Cela m'a même donné envie de me replonger dans cette période. Je pensais pourtant en avoir fait une indigestion pendant ma scolarité (ayant grandi non loin des plages du débarquement, on m'a gavée de seconde guerre mondiale dès le primaire...) ;
- l'apport spécifique de chaque partie pour servir le thème central autour de Raspoutine et de Baba Yaga.
Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir ce premier roman qui est — à mon sens — une belle réussite.
Merci à Emmanuel Delporte et à L'ivre-Book de m'avoir proposé ce service de presse. Je ne suis vraiment pas déçue !
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*J'espère une résurrection de la bête pour le printemps 2017 !
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